Les chaudières automatiques au bois avec ou sans réseaux de chaleur, utilisent des plaquettes ou des granulés comme combustible. Cette forme de chauffage est un gage de confort, de mutualisation des coûts et de respect de l’écologie. 

Une chaudière bois automatique répond aux besoins en chauffage des bâtiments et en eau chaude sanitaire. Elle peut également être utilisée pour une piscine chauffée ou un processus industriel. La chaudière est alimentée à partir d’une zone de stockage de bois, nommée silo. Le combustible est amené du silo vers la chaudière de manière automatique par une vis d’approvisionnement.

Trois éléments essentiels à connaître.

Le silo : stockage du combustible

Le silo est la zone de stockage du combustible. Il permet une autonomie de chauffage de plusieurs jours à plusieurs semaines selon le dimensionnement du silo de stockage et les besoins en chaleur des bâtiments. Son implantation est déterminée par les conditions d’accès, la configuration du bâtiment, du terrain et le matériel de livraison des fournisseurs. Une bonne implantation est la condition de réussite du projet.

Le système de transfert du combustible depuis le silo vers la chaudière

Plusieurs technologies existent pour assurer le transfert du combustible du silo vers la chaudière : dessileur rotatif, fond racleur, vis sans fin, tapis. Le choix de ce système dépend de la puissance de la chaudière, des besoins de chauffage et du type de combustible.

La chaudière bois dans son local chaufferie

 

Carte des chaufferies et réseaux de chaleurs

Généralement le module chaufferie est composé de deux ou plusieurs chaudières en cascade :

  • la première au bois afin de répondre aux principaux besoins. Elle tourne avec des hauts rendements et répond à des besoins stables.
  • la seconde peut être au bois ou en énergie fossile. Cette chaudière d’appoint permet de répondre à des besoins de chaleur ponctuels ou d’intervenir en cas d’entretien ou d’arrêt de la chaudière principale.

Ce montage technique permet d’assurer :

  • la performance des chaudières en s’assurant de hauts rendements
  • la continuité du service en cas de panne ou d’entretien.

 

Un réseau de chaleur bois répond aux besoins de plusieurs bâtiments. Un réseau de distribution (canalisation d’eau) de la chaleur produite est alors mis en place. Chaque bâtiment est doté d’une sous-station permettant l’échange de chaleur entre le réseau primaire de chaleur et le réseau secondaire pour chauffer des bâtiments.

 

Un système de filtration et évacuation des cendres

Les installations sont soumises à des réglementations selon la puissance :

  • Installations <1MW : non ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement) sont soumises au code de l’environnement et à la réglementation sanitaire départementale
  • A partir de 1 MW : les ICPE sont soumises notamment à l’installation de systèmes de filtration de fumées et à la séparation des différents types de cendres et à leur traitement.

Certaines cendres des chaufferies présentent un intérêt pour être valorisées.

Les cendres sous-foyer, issues de grilles et lits fluidisés, sont les résidus de la combustion du bois. Elles peuvent représenter jusqu’à 90% des cendres produites.

Des cendres peuvent être récupérées dans les fumées en fonction des équipements. Il existe des cendres multi-cycloniques, récupérées grâce au filtre multi-cyclone, et des cendres « volantes» récupérées grâce à différents modes de filtrage : filtre à manche, électrofiltre ou filtre en céramique. Ces dernières sont toutefois les plus nocives.

Il existe différentes pistes de valorisation des cendres :

  • dans le domaine de l’agronomie et des produits ménagers pour les cendres sous-foyer
  • dans l’industrie pour les cendres volantes.

Fonctionnement et entretien de la chaufferie